Le projet Adapto, initié par le Conservatoire du Littoral, vise à tester une gestion souple du trait de côte sur une dizaine de sites. Le site de la Baie de Lancieux (22) correspond à 2 anciens polders dont les enjeux limités soulèvent la question du maintien des digues en terre face à leurs coûts de mise aux normes et d'entretien. Le BRGM apporte au Conservatoire son expertise scientifique sur les risques côtiers et l'évolution des sites face au changement climatique.
La digue de la Roche (Lancieux, XVIIIème siècle), classée et entretenue, correspond à une extension du polder par rapport à une digue médiévale désormais en arrière. Les enjeux sont limités, mais significatifs (camping, golf, quelques maisons...). Des simulations de submersion ont montré que les digues existantes peuvent à court terme contenir la submersion marine, mais qu'elles seront insuffisantes dans les décennies futures. Des scénarios d'aménagement ont été simulés afin d'alimenter les réflexions des collectivités sur les choix futurs.
La digue des Marais-Neufs (Ploubalay, XIXème siècle), non classée, subit régulièrement des dommages. Depuis 2014, la collectivité et le Conservatoire se préparent à une reconnexion du marais à la mer. Une brèche, apparue dans la digue en mars 2020, s'agrandit désormais régulièrement, l'eau recouvrant tout ou partie du polder en grandes marées. Les simulations numériques ont permis d'en anticiper les conséquences. Des calendriers de surveillance établis vis-à-vis des enjeux (une maison évacuée, route départementale potentiellement submersible...) permettent d'organiser la mise en sécurité des biens et personnes. L'évolution des usages est en cours, à travers une démarche partenariale et une concertation locale.
| Type : | : | oral |
| Thématiques | : | Connaitre et comprendre pour anticiper |
| Mots-Clés | : | Littoral ; risque côtier ; Submersion marine ; Changement climatique ; Polder ; Digue |
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